La version 2025 est annoncée et les premiers exemplaires dans les gammes CR et CX montreront le bout de leur coupe à Agritechnica. La marque annonce une évolution côté look, mais aussi en matière de sécurité, confort et respect du sol.
New Holland dévoilera le nouveau look de ses moissonneuses-batteuses à rotor et à secoueurs, les CR Twin Rotor et les CX sur son stand Agritechnica à Hanovre (Allemagne) du 12 au 18 novembre prochains. Sans oublier les évolutions sur la gamme CR et notamment celle liée à la gestion des adventices. La dernière génération sera facilement identifiable grâce à ses capots stickés « Inspired by Nature ». En définitive, les machines conservent une apparence semblable à celle de la famille des autres machines du constructeur.
Question mises à jour, la gamme CR Twin Rotor et CX de l’année modèle 2025 bénéficieront du nouveau siège, version cuir ventilé. Outre l’avantage d’être refroidi ou chauffé, celui-ci offre davantage de soutien. À noter l’arrivée de la radio DAB +, qui donne accès à un plus large éventail de stations. L’accoudoir est revu pour maximiser la sécurité, autant pour l’opérateur que pour la mécanique. Les rétroviseurs, déjà disponibles sur la CX, sont désormais disponibles aussi sur la gamme CR. Ils se replient électriquement directement depuis le siège du conducteur de sorte à être facilement rétractés lorsque cela est nécessaire, en vue par exemple d’éviter la collision. Les ingénieurs n’ont pas négligé les aspects sécuritaires et productivité. À souligner donc la présence de trois caméras, installées directement à l’usine pour garder un œil sur diverses zones de l’engin. Il suffit à l’opérateur de choisir la vue qui l’intéresse directement sur l’écran de son terminal en cabine.
Moins de pression au sol, plus de capacité de traction
Du côté motricité, les chenilles limitent la compaction et garantissent la capacité de traction même en conditions difficiles. Celles-ci sont disponibles, pour la première fois, sur le modèle CR7.90. Les unités SmartTrax de 24 pouces de largeur intègrent la technologie Flex, pourvue de deux paires de rouleaux articulés pivotant et tournant (latéralement et verticalement) pour suivre le relief du sol. Sans oublier de limiter la pression au sol, réduite de 57 % par rapport à des pneus de largeur comparable. Côté transport sur route, la machine équipée de chenilles SmartTrax atteint 30 km/h en vitesse de pointe. Autre possibilité pour ceux à qui la répartition maximale du poids de la moissonneuse-batteuse est essentielle, la version à pneus VF. Dans cette configuration, le bolide chausse des roues jumelées de 620/70 R42, voire les modèles larges de 1250/35 R46 de dimension.
La technologie Dynamic Flow Control débarque sur les modèles CR7 ; elle permet de modifier la position des aubes sur les deux rotors, même en cours de récolte. Le système s’adapte donc aux conditions changeantes de la culture, et peut augmenter le débit de la machine jusqu’à 20 %. Les moissonneuses-batteuses CR7.80, CR7.90 et CR 8.80 y accèdent dorénavant, au même titre que les CR7.80, CR7.90 et CR8.80. L’Italien combine les avantages de la technologie de gestion automatisée des engins, baptisée IntelliSense. L’électronique pilote automatiquement les organes de battage, de séparation et de nettoyage. Ceci selon la demande saisie par l’opérateur, pour minimiser la perte de grain, maximiser la qualité du grain, maximiser le débit de chantier ou encore atteindre le débit minimum demandé. À ses débuts, le dispositif comportait des réglages pour le blé, le colza, le maïs et le soja. Aujourd’hui, les mises à jour ajoutent les réglages pour l’avoine et le sorgho. Les outils CR9.90 et CR10.90 embarquent la technologie de série ; les autres modèles de la gamme CR y accèdent en option.
NutriSense pour gérer des lots selon leur qualité ?
Les ingénieurs ajoutent aussi le NutriSense, installé d’usine. Le système d’analyse infrarouge, fourni avec un abonnement de 3 ou 5 ans, s’installe sur l’élévateur à grains. En clair, un capteur surveille en permanence le flux de récolte et grâce à de la lumière proche infrarouge, analyse un certain nombre de critères de la récolte (taux de protéines, amidon et huile). Sans oublier le taux d’humidité. Le terminal enregistre ses valeurs et crée une carte avec celles-ci. Bien sûr, elles sont corrélables avec les cartes de rendement et d’échantillonnage du sol, ce qui permet à l’agriculteur de piloter son stockage et sa commercialisation en fonction de la qualité du lot. Il peut également planifier ses stratégies de production, par exemple en modulant les apports azotés l’année suivante selon les zones du champ et le taux de protéines de la récolte précédente.
Agritechnica verra également le système de gestion des mauvaises herbes arriver sur les machines à rotor de 559 mm (22 pouces), soit les CR8.90 et CR9.90. Il s’agit du système développé par l’Australien Seed Terminator, qui utilise un marteau à plusieurs étages tournant dans des moulins, pour pulvériser les graines d’adventices mélangées à la balle. Objectif : éliminer leur capacité à germer, ce qui réduit la pression mauvaise herbe les saisons suivantes.