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La CR10 de New Holland explose son débit de récolte

New Holland

14 juin 2024

Les ingénieurs de Zedelghem déclinent leurs innovations technologiques sur la CR10, désormais petite sœur du vaisseau amiral des moissonneuses-batteuses jaunes, la CR11. La marque annonce des performances encore en hausse par rapport à la précédente génération et des pertes minimales. Autant dire qu’avec sa barre de coupe pouvant atteindre 15 m, les parcelles devront être grandes pour ne pas plomber le débit de chantier élevé, argument phare de ce genre d’équipement.

La CR10 profite des dernières inventions de New Holland, dévoilées sur sa grande sœur la CR11 lors du dernier Agritechnica en Allemagne. La moissonneuse-batteuse, fabriquée à l’usine de Zedelgem en Belgique, accroît sa productivité grâce au double rotor Twin rotor dont la largeur augmente. Sans oublier le niveau de pertes tiré à son minimum.

Principale différence avec sa grande sœur la CR11, c’est la puissance et la taille de la trémie. Sur la CR10, les ingénieurs installent 16 000 l de trémie et le moteur FPT Cursor 13 de 12,9 l de cylindrée, développant jusqu’à 635 ch à pleine puissance. En outre, la machine atteint de nouveaux sommets en matière de productivité, de qualité de récolte et de faibles pertes, ceci grâce au double rotor, plus long et au caisson de nettoyage Twin-Clean.

Plus de capacité d’avant en arrière

À l’avant, l’engin a été conçu pour absorber toujours plus de volume de récolte. La barre de coupe est disponible de 10,6 à 15 m de large, en version fixe, à tablier variable ou à tapis. Côté maïs, les cueilleurs à maïs sont proposés de 12 à 16 rangs. Résultat : l’agriculteur peut aussi choisir la longueur de la vis de vidange en fonction de la largeur de la barre de coupe choisie. Question transmission, trois modèles existent : standard avec entraînement fixe, standard avec entraînement variable et système variable à très haute capacité. Sur la boîte de vitesses côté moteur, le constructeur installe une transmission CVT qui gère aussi la variation de la vitesse de la barre de coupe et du convoyeur, en fonction des conditions de la récolte et de la parcelle. L’opérateur peut inverser le sens de rotation de la coupe si nécessaire, grâce à un moteur hydraulique à vitesse fixe et à la boîte CVT.

Le convoyeur embarque de série un réglage de la face avant et de l’inclinaison latérale, deux fonctions commandées à distance depuis la cabine. Le flux de récolte arrive vers le système Dynamic Feed Roll (DFR) de la marque, dont le mouvement peut aussi s’inverser en cas de bourrage. Le DFR accélère la récolte et la divise en deux flux, qui alimentent chacun des deux rotors longitudinaux.

Place au caisson de nettoyage TwinClean

Le caisson de nettoyage TwinClean est conçu de sorte à accroître la productivité de la machine, tout en minimisant ses pertes. En fait, ce sont deux systèmes de nettoyage l’un derrière l’autre, avec deux grilles supérieures, deux grilles inférieures, deux vis sans fin pour le grain propre. L’ensemble s’articule autour de la trémie, avec une chute plus longue jusqu’à la première grille supérieure. Le flux d’air du ventilateur gagne en puissance. Deux mécanismes, automatiques, sont installés sur la table de préparation pour l’un, sur les grilles supérieures pour l’autre. Cela garantit l’uniformité du grain sur le caisson de nettoyage, quelles que soient les conditions.

Des capteurs de pression détectent la charge du caisson et les anomalies de distribution transversale de la récolte. Le mécanisme, couplé à celui de la table de préparation et des grilles, étale la récolte sur la largeur du caisson. Du coup, il compense l’irrégularité d’alimentation et neutralise le dévers jusqu’à 28 %. En tout, les grilles mesurent 8,76 m².

Des trémies grosse capacité

La trémie de la CR10 offre 16 000 l de capacité, capable d’être vidangée à raison de 159 l/s. À noter qu’en stoppant la rotation de la vis de fond de la trémie, celle-ci se vide complètement ! Chaque modèle bénéficie d’une tête pivotante pour faciliter le remplissage des bennes.

La trémie engloutit jusqu’à 16 000 l de récolte, avec une capacité de vidange annoncée de 159 l/min. (© CNH Industrial)

En termes de gestion des pailles, les ingénieurs équipent le monstre d’un broyeur intégré (de série) ou d’un broyeur fin installé en hauteur sur le capot. Le premier est conçu pour broyer la paille sèche, le second, fixé en hauteur, est plutôt destiné à ceux qui broient plus fin de gros volumes de paille et souhaitent éparpiller sur une grande largeur.

Le broyeur optionnel compte un rouleau de 500 mm, avec deux rangées de pointes et deux rangées de lames puis une table non perforée. Ensuite, il contient un broyeur à six rangées, de 88 couteaux à fléau et 67 contre-couteaux. Il fonctionne même à bas régime (900 tr/min) et jusqu’à 3 600 tr/min. L’opérateur sélectionne son régime à distance (option). Point de vue éparpillage, deux disques à commande hydraulique de 970 mm de diamètre portent cinq doigts chacun, ce qui permet d’étaler la matière sur 18 m de large. Le système Intellispread (option) fait appel à des radars pour évaluer en permanence la largeur totale sur laquelle les résidus sont éparpillés et ajuste automatiquement la vitesse des deux appareils. Parmi les autres options : sélection à distance de la position de la porte du broyeur, engrenages du broyeur et contre-couteaux. Un indicateur de charge du broyeur est également disponible, il fournit des informations sur la consommation d’énergie du broyeur.

Technologie et confort

La cabine aussi revêt des nouveautés, telles que le toit et le réservoir de lavage de 25 l, équipé d’un distributeur de savon intégré, le tout près des marches. Impossible de récolter les mains sales ! Deux terminaux à écran tactile Intelliview 12 permettent de gérer toutes les fonctions de l’engin. L’écran principal, situé sur la console de droite, gère et surveille les principales commandes, tandis que le second écran, installé sur le montant droit de la cabine est réservé à la cartographie et aux données de guidage. Trois caméras fournissent les images de l’arrière de la machine, de la trémie et de la vis de vidange. Une autre, à 360° celle-ci, affiche ce qui se passe autour de la machine. Une dernière contrôle le crochet d’attelage du chariot de coupe.

La machine est livrée avec le pack d’éclairage complet comprenant quatre gyrophares à Led (deux à l’avant et deux bandes à l’arrière), 13 feux de travail à Led sur la cabine, un pour la vis de vidange, un pour la trémie, huit à l’arrière, deux sur les côtés, trois bandes sous le pare-brise, deux bandes pour l’entretien du moteur et une bande pour les grilles. En option, des phares longue portée de 36 000 lumens éclairant jusqu’à 500 m, peuvent être intégrés sous chacune des ailes du toit de la cabine. Un projecteur de travail portable supplémentaire est aussi possible.

La transmission hydrostatique à deux vitesses et le blocage de différentiel semi-automatique TerraLock, qui s’engage manuellement et se désengage automatiquement en fonction de l’angle de braquage et de la vitesse d’avancement, sont d’origine.

Pour la version à chenilles Terratrack, trois largeurs de chenilles sont proposées : 660 mm, 810 mm et 910 mm. Soit traduit en largeur de machine, des valeurs 3,49 m, 3,79 m et 3,99 m. Ceux qui préfèrent les pneus pourront opter pour une monte de Michelin de 900 mm de large et de 2,32 m de diamètre, des VF 900/65 R46. De quoi limiter la compaction du sol selon le communiqué. Mais des pneus VF 800/70 R46, de 2,32 m de diamètre et des VF 900/60 R38 de 2,05 m de diamètre cette fois, sont également au catalogue.